Roméo et Juliette est sans doute l'une des plus belles pièces de Théâtre jamais écrite. Or, pour beaucoup ce n'est qu'une belle et tragique histoire d'amour. Ce qu'elle n'est pas.
Roméo et Juliette c'est une pièce qui alterne comédie et tragique, sans qu'on trouve l'un de ses aspects incongrus, dans un style magnifique, qui montre le ridicule de l'amour et de la haine.
Roméo et Juliette c'est une pièce où la mort plane du début à la fin, où la passion, qui est pourtant exprimé dans les plus beaux vers possible, est montré comme dangereuse et absurde et la haine, absurde par son absence de réel justification et pourtant reproduite par les générations suivantes, est elle aussi réellement critiqué.
Quand aux personnages principaux, Roméo est un garçon sombre et tourmenté qui ne fera que se plaindre. Il n'est pas amoureux de Juliette, il est amoureux de la tristesse et de la mort. Et c'est pour se complaire dans ce premier sentiment et justifier son désir du second état, qu'il est attiré par celles qu'il ne peut avoir, d'abord Rosalie, puis Juliette. Car au final, la porte aurait pu être ouverte, si il l'avait voulu, à une fin heureuse. Mais Roméo est attiré par la mort et va y attiré l'innocente Juliette. Avant l'arrivée de Roméo dans sa vie, c'était une enfant tout ce qu'il y a de plus pure. Puis, prise dans les filets de la passion, elle va tricher, mentir et finir par se donner la mort, mais surtout elle va agir pour tenter de trouver le bonheur. Mais ce n'est pas avec Roméo, qu'elle connaît à peine et qui en se donnant la mort pour elle, la pousse à en faire de même.
Et au final, la mort, même si elle est dû à une suite de quiproquo et au caractère de Roméo, était inévitable, puisque la passion elle-même finit toujours par mourir très rapidement. Tout comme la réconciliation ne pouvait que venir, étant donné l'absurdité de la haine, qui ne pouvait donc pas être immortel.