Si tu pensais que voyager dans le temps, c'était un trip cool façon Retour vers le futur, laisse-moi t'arrêter tout de suite : chez Terry Pratchett, c'est plutôt "Retour vers la galère".
Dans Ronde de nuit, Samuel Vimaire, notre commissaire préféré mi-bourru, mi-brillant, se retrouve catapulté dans le passé, en plein chaos révolutionnaire. Imagine : tu te réveilles, et paf, c’est toi le héros d’un film d’action dystopique, mais avec des gags en prime. Et bien sûr, pas question de jouer les touristes temporels. Non, non. Il va falloir entraîner une police de pieds nickelés, tout en veillant à ne pas faire exploser la ligne temporelle. Un jeu d’équilibriste entre survie, justice et sarcasme.
Le style Pratchett, c'est du caviar pour ceux qui aiment les punchlines cinglantes et les réflexions profondes sous une couche d’absurde. Un pied dans la comédie, un autre dans le désespoir social, et les deux mains dans une baston de taverne. C’est brillant, c’est drôle, et c’est terriblement humain.
Bref, Ronde de nuit, c’est du Terry Pratchett en mode "je vais te faire rire, mais aussi te briser un peu le cœur". Un mélange de 1984 et de Les Visiteurs, sauf que cette fois, c’est le flic qui revient, et il n’est pas content.