Critique de Chien chaud, quatre saisons par Sunread26
Chronique complète
Par
le 30 sept. 2022
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Extrait :
Roses d’acier, ce n’est pas uniquement le titre de cet ouvrage, mais aussi, et surtout, le nom d’une association. Le récit, qui relève du témoignage de l’auteur (journaliste), parle de cette association, et surtout, de ses adhérentes assez particulières. Victime de la pauvreté, de la vente d’une belle image de la France pour ce faire de l’argent, beaucoup redescente assez vite sur la terre ferme une fois arrivée, résultat, un seul métier est vraiment à leur portée, et malheureusement ses conditions de travail ne vont pas toujours en s’arrangeant.
Je remercie Babelio, qui m’a envoyé cet ouvrage suite à une Masse critique (accessible à tous).
Au travers de sa propre expérience, Rémi Yang raconte sa rencontre avec l’association, l’origine de celle-ci, ainsi que ses avancées afin de pouvoir donner une voix à ses femmes, qui ont commencées à craindre le journalisme. Après tout, leur « travail » est considéré en France comme illégal, et ce, même si ce n’est plus elles qui portent le poids de cette illégalité, mais le client. Ceux-ci en profite parfois pour être violent, voire même pire… Leur travail devient ainsi plus difficile, et surtout plus dangereux, alors qu’il est déjà bien couvert de préjugés et stéréotypes. Cet ouvrage met une bonne claque à une bonne partie de ses pensées qui ne reflètent en rien la réalité, pour les travailleuses de sexe chinoise (il faut préciser que le livre ne porte que sur elles, et non sur d’autres groupes, je ne peux donc pas affirmer que leur cas, s’applique également aux autres).
L’ouvrage nous décrit des femmes, ayant « fui » leur pays afin de pouvoir travailler et se faire plus d’argent, que se soit pour un meilleur niveau de vie pour leur famille restée au pays, ou pour éponger des dettes (voire, les deux). Le point commun entre beaucoup de ses femmes et la vision qu’on leur a donné de la France, vendue comme l’eldorado par les passeurs peu scrupuleux, abusant de leur naïveté, mais aussi de leur situation délicate. Leurs témoignages, au travers de Rémi Yang, sont racontés avec beaucoup de respect, leurs noms ont évidemment été changés pour l’anonymat. J’ai bien aimé le passage à la fin avec du chinois (retranscrit en français juste en dessous), et ce même si je ne sais pas le lire (c’est une langue qui m’est totalement inconnue). Perdue devant cette langue, c’est sûrement se qu’on ressentie (et ressente encore) ses femmes à leur arrivée en France, alors qu’elle ne parlait pas du tout notre langue. Je me vois mal partir à l’étranger sans savoir un minimum de choses au sujet du pays et de la langue, j’ignore si c’est courageux ou lié à leur désespoir/désillusion qu’elles ont franchis le pas, sûrement pour les deux.
[...]
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Créée
le 26 févr. 2023
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