Une famille de médecins juifs pieds-noirs d’Algérie, propriétaires de cliniques à Alger, puis, après avoir tout perdu, en France (en métropole aurait-on dit).
La narratrice a 18 mois lorsque son père meurt d’une leucémie. Un deuil qui sera difficile à faire, c’est le moins que l’on puisse dire. Vingt ans à souffrir dans la compagnie d’une mère trop belle, trop trop, d’une grand-mère que la perte de son fils a détruite, d’un grand-père chargé d’une mission sur terre, soulager les âmes et les corps et d’un oncle plein de rancœur.
Sarah Chiche, dont on sent que la narratrice lui doit beaucoup, règle ses comptes avec tout le monde. Sans complaisance. Violemment. Y compris avec elle. Surtout avec elle. Elle ira au bout du ressentiment, de la haine, de l’amour, du deuil, de la tristesse, de la folie.
C’est du lourd, l’émotion est là à chaque page.