Voici un roman léger comme une brise printanière, joyeux comme un chant d’oiseau, insouciant comme la liberté et aussi fou que l’amour. C’est l’histoire d’un jeune homme qui aime rêver, paresser et aller au gré de sa fantaisie sans penser au lendemain. Chassé de la maison paternelle comme un propre-à-rien, notre héros prend la route de l’Italie, ce pays de la musique et des oranges géantes. En chemin, il traverse des villages, cueille des fleurs et des fruits et fait danser la compagnie au rythme endiablé de son violon. Mais qu’il dorme à la belle étoile ou à l’ombre d’un château, il ne peut oublier sa bien-aimée, une dame hélas trop belle et trop riche pour songer à un vaurien comme lui. A moins que le destin en décide autrement…
Chaque page de ce petit livre - publié en 1826 - est un enchantement. C’est un hymne à la liberté et au rêve, écrit dans un style aussi simple que poétique. Aristocrate romantique, le baron Von Eichendorff accorde une place prépondérante à la nature qu’il évoque en véritable peintre. Il décrit avec délices la vie de bohème, celle d’un jeune musicien qui rejette l’existence bourgeoise pour profiter des milles petits imprévus du destin. L’amour impossible pour une dame de condition supérieure est aussi un passage obligé de la littérature romantique. A cet idéalisme s’ajoute une dimension plus inquiétante : celle du trouble obsessionnel qui semble gagner peu à peu le personnage. Situations qui se répètent, figures doubles : notre héros va-t-il sombrer dans la folie ? Lisez ce roman merveilleusement onirique dont la fin réserve quelques surprises !