Faisant parti des tout premiers récits sur l'horreur concentrationnaire, Si c'est un homme raconte l'histoire de l'auteur, Primo Levi, et de ses quelques mois passé dans un camp de concentration vers fin 1944. Il y dépeint son entrée dans le Lager de Auschwitz, la découverte des habitudes à prendre au plus vite, et démontre quel Babel chaotique représentait ce genre d'installation.
La vision qu'il offre alors, est unique en son genre, car en plus de dépeindre les derniers souffles de la machinerie nazie, il offre un regard centré sur la transformation d'hommes en êtres serviles et dépourvus d'âme. C'est d'ailleurs là toute la force du récit que de s'attarder sur l'aliénation mentale des prisonniers, sur leur perte de foi et sur la recherche infime d'espoir que tout cela aura une fin.
Sûrement l'un des récits les plus poignants à lire sur l'horreur des camps, d'autant que la plume de Levi est plus que maîtrisée, malgré le côté journal du dit livre.