Drôle de Snuff
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le 17 oct. 2012
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Au fur et à mesure que je découvre l'oeuvre de Chuck Palahniuk, je suis surpris, et positivement!
J'ai déjà adoré Fight Club et Survivor de cet auteur, et Snuff reste à la hauteur de son potentiel.
Véritable satyre nihiliste de la relation des gens au sexe et à l'industrie pornographique, Chuck nous choque, nous dégoûte, nous fait rire afin d'appuyer son propos.
Ce qui m'accroche toujours avec son style littéraire, c'est son réalisme sale. Il nous décrit l'ambiance, les odeurs, le chaos d'un huis clos avec six cents mecs à poil en train de se goinfrer (au buffet) et de transpirer, toute leur tension à attendre des heures leur moment de gloire, à savoir répondre au casting et coucher avec la reine du porno Cassie Wright.
Ce même réalisme est dans les dialogues, non sans humour noir, où les personnages racontent leur vécu ou leurs connaissances de manière très explicite. Je pense nottamment aux anectodes historiques que l'on ne verrait dans aucune encyclopédie sérieuse.
L'écriture, à l'habitude de l'auteur, est très minimaliste et visuelle, des chapitres courts mais explicites, qui donnent les détails les plus parlants pour saisir l'ambiance chaotique et malsaine de la situation.
L'intrigue sentimentale est pour le coup aussi touchante que tordue, nous parle de l'amour filial au travers du sexe, quelque chose de pur par quelque chose de sale.
Le nihilisme du roman réside là-dedans, la procréation faite dans une optique malsaine de plaisir, et quand on cherche l'amour là-dedans, on s'y perd facilement.
Des gens à la débauche ne trouvant pas de sens à leur vie autrement que par la pornographie, c'est toute la tristesse humaine que dépeint le roman.
Même si le roman nous offre une ouverture plus lumineuse à la fin, contrastant avec tout ce chaos d'obsédés sexuels entraînés dans le vide existentiel.
Créée
le 12 oct. 2020
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