Emma, 18 ans, se débat avec son anorexie, n'arrive plus à communiquer avec ses parents et se fait prendre alors qu'elle vole dans un magasin. Pourtant cette ado larguée est une jeune fille de bonne famille, aimée par ses parents et son existence aurait pu être on ne peut plus tranquille. D'ailleurs, elle l'était jusqu'au jour où elle s'est rendue compte que sa grand-mère, Mamouchka, sa confidente, lui ment ouvertement. Quelque chose en elle se fissure. Lentement, Emma sent qu'elle sombre. En même temps, Mamouchka se laisse emporter par la maladie. Puis, après sa mort, c'est la découverte d'un journal intime qui va précipiter Emma dans la spirale infernale de la maladie.
L'écriture en miroir qui alterne entre l'époque actuelle, racontée par Emma et l'époque de la Seconde Guerre mondiale, racontée, à travers son journal intime, par Jacques Desroches, nous permet de nous identifier davantage aux personnages. On a l'impression de lire par dessus l'épaule d'Emma et de découvrir en même temps qu'elle-même les découvre, les horreurs perpétrées par Jacques.
J'ai déjà lu et vu de nombreux films, documentaires et livres ayant pour thème la Seconde Guerre mondiale, cela ne m'a pas empêchée d'avoir la gorge serrée et l'estomac retourné lorsque je lisais le compte rendu des opérations de Jacques. Alors, je suis sans doute bon public, je réagis souvent comme une fille, mais je peux dire que ce bouquin m'a sacrément touchée !
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