D'une écriture sèche (qui rappelle le Ellroy des grandes périodes) et précise, ce roman court et tendu est une vraie réussite. On pense assister à un huis clos sous pression dans une station polaire, dans laquelle cohabitent quatre hommes, et où la monotonie est rompue régulièrement par le passage de Pater (des ours blancs), des souleries et des engueulades.
Alors qu'en fait on assiste à un monde qui court à sa perte de par trop de violences, de lâchetés et de non dits.
C'est un vrai bijou noir, et je n'arrive toujours pas à comprendre comment une telle noirceur peut donner autant de plaisir de lecture.