Noble et Boourgeois: mauvais combo.

De Lagasnerie est un petit bourgeois, se croyant de gauche, et prétendant donner des "leçons" en philosophie politique au tout venant. Cet homme n'a jamais travaillé, a une vision du monde prolétarien digne d'un mao des années septante et une admiration sans bornes pour Foucault (on va y revenir).

Il est assez amusant de voir le parallélisme entre cet ouvrage et la production gauchiste depuis les années 70. Même prose imbitable, même méconnaissance du monde social, due à des origines bourgeoises, même amour de la théorie pour la théorie. Amusant car Geoffrey nous propose de repenser la lutte sociale en utilisant des méthodes sorties toutes droite du manuel du petit troskar post 68. Les mêmes méthodes qui ont donc largement échouées. Welly welly well. "L'infiltration de l'élite " par des gauchistes déters, ça a déjà été tenté, ça s'appelait le lambertisme, et ça a donné Cambadélis, aka Monsieur Transpalette (Et Jean Luc). Une réussite.

Enfin, pour voir la fraude qu'est Lagasnerie, faudrait déjà le comprendre. Car, le gauchiste s'exprime dans une langue pour le moins incompréhensible. Et dire qu'il prétend être abordable. Un exemple parmis tant d'autres.

- "Nos pratiques politiques relèveraient davantage d’une mise en scène des luttes, suivant un scénario prédéterminé et vis-à-vis duquel les différents agents ne marqueraient aucune distance critique"

Bref, tout n'est que jargonnage sociologique de bas étage. Orwell disait que la propension des élites de gauche à inventer moults concepts obscurs, tenant plus de la kabbale que d'une analyse raisonné du monde social tendait à désolidariser la base prolétarienne du cœur du Parti. 100 ans après, force est de constater qu'il a toujours raison. Le corpus marxiste est pratiquement absent des thèses développées par l’auteur. A des théories matérialistes, entendables par le commun des mortes, Geoffrey préfère un ensemble de concepts tous plus flous les un que les autres. A moins d'avoir un master en socio, option Foucault, difficile de comprendre ce que De Lagasnerie veut nous dire.

Et encore, il y a une possibilité que Geoffrey, joue à fond l'effet gourou (comme Foucault, qui n'est pas vraiment un auteur sérieux rappelons le), à savoir: présenter avec aplomb des thèses sans sens en jouant sur son bagout pour convaincre son lecteur que c'est très intelligent en fait. Car oui, Geoffrey mise, à son corps défendant, sur sa (prétendue) supériorité intellectuelle, ses (frauduleuses) compétences académiques (thèse pas très quali on dira) pour faire passer n’importe quelle banalité pour la parole du grand Karl lui même. L'auditeur gauchisant, voulant être convaincu de la pertinence de la lutte à l'ère de Cnews et de Macron, ne saura qu'acquiescer à la moindre lueur d'espoir qui lui est présentée.

Il suffit de le voir en interview pour le constater Jamais, hormis l'entarté originel BHL lui même, je n'ai vu quelqu’un s'apprécier parler à ce point. Les tunnels sont monstrueux, l'impression que l'invité décrète qu'une idée est juste car elle lui plait est présente. Sur un plateau, Lagasnerie milite sans cesse pour sa propre béatification gauchiste.

Exemple le plus amusant: sa défense tout azimut d'Adama, ce sympathique saltimbanque ayant bénéficié des largesses d'une octagénaire avant de lancer sa famille contre un malheureux co détenu ayant mal interprété la présence d'une fourchette dans sa main. Et qui ne serait jamais décédé s'il n'avait pas été un abruti total un bienheureux jour d'été. Vouloir redéfinir la justice lorsque l'on se mélange, tel un Jésus bourgeois avec ce que la terre compte de plus fangeux, c'est inconséquent.

Et, vouloir être un nouveau prophète lorsque l'on conchie à ce point les valeurs traditionnelles, c'est ironique.