Un rare exemple de roman inférieur à son adaptation cinématographique
Une inconnue aux traits féminins parcourt en van les routes écossaises, cherchant des auto-stoppeurs isolés auxquels elle réserve un funeste sort… Pâle matériau romanesque – presque un conte philosophique – traitant de l’« étranger ». Jonathan Glazer s’empare si bien de cette histoire au cinéma dans "Under the skin" qu’on en vient à penser que l’écrivain Michel Faber s’est trompé de médium lorsque, le premier, il en a fait œuvre. Comment, en effet, rendre absolument étrangers les actions et les pensées d’une entité (au départ) non-humaine, tout en employant un langage nécessairement proche et accessible du lecteur ? Le roman se retrouvait enfermé dans une impasse.