Starpocalypse Now
Le concept de Point de Rupture n'est un secret pour personne : il s'agit d'adapter Apocalypse Now, ou plus exactement la nouvelle qui servit elle-même d'inspiration au film de Francis Ford Coppola,...
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le 26 mars 2017
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Le concept de Point de Rupture n'est un secret pour personne : il s'agit d'adapter Apocalypse Now, ou plus exactement la nouvelle qui servit elle-même d'inspiration au film de Francis Ford Coppola, Au Cœur des Ténèbres par Joseph Conrad.
L'idée est intéressante, surtout quand on connait l'implication qu'a eu George Lucas dans le film de Coppola. Mais le mélange a du mal a prendre. Les raisons en sont multiples.
D'abord, le monde décrit par Stover est démesurément hostile, un Vietnam a la jungle encore 100 fois plus dangereuse, et semble plus approprié à un autre univers de SF (plus hard science) que celui de Star Wars.
Ensuite, certains des indigènes qui peuplent la planète se rapprochent de ce qu'avait fait Dave Wolverton avec les sorcières de Dathomir dans Le Mariage de la Princesse Leia à savoir un groupe puissant dans utilisation instinctive de la Force. Et, si ce type de concept est canon, j'ai toujours eu un peu de mal avec les proportions qu'il a pris. Qu'un personnage comme Kar Vastor soit plus fort dans sa pratique de la Force qu'un Mace Windu (en dépit des justifications que crée l'auteur) me pose problème.
Et il y a le cas de Deppa Billaba. On comprend bien que la jedi est mentalement brisée par le conflit dans lequel elle est plongée mais ses traumas demeurent vagues et ses réactions sont souvent trop extrêmes et inconsistantes (douce et apathique pour se transformer en une furie assoiffée de sang en un clin d'oeil) pour convaincre. En plus, Stover évacue quasiment les notions de coté lumineux et coté obscur à la base de l'univers SW. Évidemment, le but de la démarche est de créer un monde plus gris que le manichéisme habituel de la franchise mais cela aboutit à une quasi-trahison de l'univers SW. Et c'est probablement là le plus gros problème du livre : il ne va pas assez loin. Si il voulait explorer les conséquences de la guerre sur les individus, il devrait pousser davantage sa réflexion et ne pas se contenter de rester à la surface. S'il voulait offrir un récit guerrier et "fun", il passe trop de temps sur les interrogations des personnages. Réussir ne serait ce que l'une des deux orientations n'aurait pas été facile. Chercher à faire les deux à la fois est tout bonnement impossible.
Mais le livre s'en sort avec les honneurs grâce a son principal protagoniste : Mace Windu. Stover parvient a trouver le ton juste le concernant tout le long du récit. On retrouve le cote ultra badass de Samuel L. Jackson et ce qu'il faut d'introspection pour rendre le personnage plus intéressant qu'un simple bourrin se service. Sa caractérisation et ses nombreux exploits permettent au lecteur de passer un bon moment à suivre ses aventures en dépit des nombreuses scories qu'accumule le récit.
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le 26 mars 2017
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