Si tu pensais que les gangsters étaient tous des brutes épaisses sans charme, Sulak de Philippe Jaenada est là pour te rappeler qu’on peut être voyou et avoir du style… même si ça finit souvent mal.
L’histoire ? Bruno Sulak, gentleman cambrioleur des années 70-80, un type qui braque des bijouteries avec panache, s’évade de prison avec ingéniosité et séduit tout le monde, sauf la justice. Un Arsène Lupin moderne, sauf que la vraie vie, c’est pas Netflix, et qu’à force de jouer avec le feu, on finit par se brûler.
Jaenada, fidèle à lui-même, raconte ça avec son style unique : des digressions à gogo, une ironie mordante, et une plume qui saute d’un détail à l’autre comme un cambrioleur sur les toits. C’est vivant, c’est drôle, c’est ultra-documenté, et surtout, ça donne une humanité rare à un type qu’on aurait pu ranger un peu trop vite dans la case “criminel.”
Mais voilà, Jaenada, c’est aussi du Jaenada en roue libre. Il digresse, il digresse encore, et parfois, tu te demandes si le braquage de la page d’avant n’était pas en fait une métaphore pour expliquer pourquoi il adore raconter sa vie au passage. C’est génial… mais aussi un poil frustrant si tu voulais un récit linéaire et efficace.
Bref, Sulak, c’est un portrait fascinant d’un bandit pas comme les autres, une écriture qui galope comme un cheval en cavale, et un roman où l’on s’amuse autant qu’on s’attache… malgré les coups de volant narratifs. À lire si tu aimes les destins hors normes et les récits où l’auteur s’incruste pour rendre l’histoire encore plus vivante.