Alors oui, il y a le parfum de liberté, les paysages qui défilent, la route, le jazz, les rencontres improbables, tout ça. Mais au final, ce qui m'a vraiment marqué avec ce bouquin, et ça m'a surpris car je n'avais jamais entendu parler de cet aspect (pas que je me sois beaucoup documenté dessus avant de le lire), c'est bien la relation entre le narrateur et son ami Dean. Un personnage complètement instable et immature qui détruit à peu près tout ce qu'il touche, mais auquel le narrateur reste fidèle jusqu'au bout et malgré tout, et bordel j'ai trouvé ça franchement poignant. Ça et les innombrables fulgurances poétiques de quelques mots qui éclatent au hasard dans les paragraphes et rendent incroyablement vivantes et magnifiques ces errances fauchées et sans réelle direction.