Sur ma peau par Sedgewick
Après avoir eu un vrai coup de cœur pour les Apparences, et avoir adoré l’univers des Lieux Sombres, j’ai voulu m’attaquer à ce premier roman de Gillian Flynn.
Tout comme dans Les lieux sombres, l’ambiance est pesante, glauque et très très noire. C’est encore un personnage principal féminin qui mène l’intrigue. Camille, jeune journaliste à Chicago, retourne dans sa petite ville natale de Wind Gap pour préparer un papier sur la disparition d’une petite fille. Alors que la petite Ann est retrouvée morte et édentée, c’est le corps Natalie, disparue depuis quelques jours que l’on retrouve en plein centre ville. Le même mode opératoire (les victimes sont retrouvées sans dents et visiblement apprêtées post-mortem) donne tout de suite l’impression que c’est l’affaire d’un seul tueur.
Alors que les suspects se succèdent et que Camille peine à rédiger son article, on la suit dans ce retour aux sources, dans la maison de sa mère de qui elle n’est vraisemblablement pas la chouchoute. Cette famille a bien des histoires dans ses placards : la sœur de Camille, décédée d’une maladie étrange il y a des années, et le corps de Camille couvert de cicatrices d’automutilation (d’où le titre du roman). Il règne une ambiance très malsaine dans cette maison. La mère, Adora, est visiblement instable et très dure avec sa fille ainée alors qu’elle semble materner à l’excès sa plus jeune, Amma, qui à 13 ans enchaine déjà drogues et conquêtes.
Le fin mot de l’histoire est relativement inattendu et, alors qu’on pensait avoir atteint le summum du glauque, la réalité encore pire vient nous frapper le visage.
Du très bon Gillian Flynn qui donne le ton dès son premier roman. Une auteure à suivre sans aucun doute !