Faut-il fuir les perspectives d’une belle histoire, lorsque l’élu est trop beau trop courtois, trop parfait pour être honnête ? Elle s’est posée la question, la narratrice, pas plus que ça emballée à l’idée de s’engager dans une nouvelle histoire de couple, un nouvel échec potentiel. Pourtant le charme opère, et c’est comme si ces deux-là s’étaient trouvés un peu par miracle. Mais peu à peu, le vernis s'écaille et le piège se referme.
On sait que tout cela finira devant un juge, mais le texte est tendu jusqu’au procès, tant on sait par expérience de lecteur, que même en littérature, les méchants ne sont pas toujours punis.
Analyse méticuleuse du processus de l’emprise, avec ses chausse-trapes inévitables. Au delà de la raison, le pervers cache bien son jeu, et même l’entourage peut s’y laisser prendre. On en veut pour preuve dans le roman le témoignage de certains des amis du couple. C’est d’ailleurs un des intérêts du roman, de donner l’opportunité aux proches de s’exprimer sur ce qu’ils ont perçus de l’histoire.
Tout est minutieusement construit au fil des pages. Les personnages sont savamment étudiés jusque dans la symbolique de leur métier : Gilles n’est-il pas marionnettiste ?!!!
Si Claire Lancel, héroïne de ce récit a rompu sa promesse, c’est pour notre plus grand plaisir