Une épopée grotesque, voilà ce que raconte Faulkner, avec les armes de la tragédie dans "Tandis que j 'agonise".
L'épopée de Anse, le père de famille qui a donné sa parole à Addie, la mère; Addie veut être enterré loin de Anse, loin de la progéniture qu'elle a mis au monde avec lui : Cash, Darl, Dewey, Vardaman. Ces cinq là, là elle ne les aimes pas. Il y a bien Jewel, mais il n'est pas de Anse, et Jewel est sauvage avec elle.
Tandis qu'elle agonise, Cash l'ainé prépare son cercueil sous la fenêtre, Vardaman le cadet encore garçon pêche un poisson et comme une fulgurance, l'image de sa mère mourante deviendra le poisson gluant tombé dans la poussière. Dewel agite un éventail pour la mourante, et elle pense à la grossesse qu'elle doit cacher aux autres. et Dash pense aux étoiles qui se reflète dans le seau du puits. Il est l'émotif, le personnage sensible et celui qui apparait le plus lucide au lecteur.
Puis l'épopée : La famille Brunden, rassemblée sur la charrette branlante et Jewel chevauchant a coté sur son cheval, unis autour du corps pourrissant de la mère, brinquebalée en tout sens, pris dans le tumulte d'un torrent, car l'orage a fait chuter le pont qu'il faut traversé pour rejoindre Jefferson, m'est apparue dérisoire, comme des êtres insignifiant rassemblé en famille par le hasard des naissances (ils sont tellement différent au fond de leur êtres), luttant contre les éléments, faisant preuve même d'un certain courage, pourrait on dire d'un caractère noble, mais qui ne pourront que s’empêtrer dans le ridicule d'un comique qu'ils ne soupçonnent pas, car pris les uns et les autre dans leur tragédie personnelle.
Faulkner, par sa narration, son écriture, maintiens une distance entre le récit et les personnages, par le grotesque de la situation (Addie brunden est cynique, elle les hait après tout) et les différents points de vue de chacun des 15 narrateurs, interférant malgré eux sans que cela n'ai vraiment d'importance, apporte un chaos au récit dont il est difficile de suivre une direction précise excepté la direction du corps pourrissant qu'on trimballe tant bien que mal jusqu'au cimetière.
Darl le sensible, finira à la maison des fou, Dewey sera abusé par le pharmacien lui proposant un "remède" pour sa grossesse, Cash représentant la force et la vigueurs perdra une jambe, et Verdaman le jeune cadet s'interroge sur ce qu'il observe, mais reste convaincu que sa mère est un poisson et que le fils illégitime de sa mère Jewel est un cheval. Quand a Anse, il a tenue sa parole et réussie son épopée a l'aide de ses fils et de sa fille, la mère finira enterré à Jefferson, et en homme heureux et fière, pour tout cela, il s'offre le dentier qui faisait défaut à ses gencives.
Faulkner décrit son livre comme un tour de force. Effectivement c'est en quelque semaine seulement qu'il est parvenue a écrire les pages qui renferment le grincement tragicomique de l'existence.
Chapeau !
Je relirai cela. J'ai du passer à coté de quelques morceaux dans cet empêtrement de voix