Tango de Satan est un livre hongrois qui a finalement moins de retentissement que le film de Bela Tarr qui semble avoir pris le pas d'un point de vue culturel. Bela Tarr dont je n'ai toujours pas vu un seul film mais où j'espère que ça ne saurait tarder...
Le Livre de Laszlo Krasznahorkai, que je n'écrirai qu'une seule fois dans cet avis, raconte donc la fin du communisme dans une ferme collective hongroise à travers différents personnages, tous liés par le retour d'un des leurs et de son acolyte.
Ce qui ressort de ce bouquin, c'est le manque total d'espoir et l'ennui qui semble toucher tous ces habitants. Mais surtout qu'aucune réelle piste de sortie ne semble possible, que l'humain est condamné à sa condition et que s'il quitte une prison c'est pour en retrouver une autre. Hormis peut-être pour le docteur, en fin de livre. Dans le propos, très sombre, on peut s'y retrouver.
Par contre, le style de l'écrivain est extrêmement lourd et pénible. Je ne sais pas si c'est la traduction qui a voulu cela, mais tout est collé, en bloc, sans possibilité de respirer sauf entre deux chapitres parfois très longs. Ça rend la lecture encore plus compliquée sur un sujet qui n'est pas forcément le plus entraînant.
Ca s'améliore sur la fin dans le style mais bien trop tard pour que j'y trouve un quelconque plaisir. Ca ne m'empêchera pas de vouloir découvrir le film de Tarr.