Ce n'est pas un exercice difficile que de vous résumer cette lecture tant elle est richesse, étrange, saisissante et fort originale.
Ce roman est une forme de conte moderne, loin d'être destiné aux adolescents (uniquement), je le vois plutôt s'adresser à un lectorat adulte.
L'histoire commence avec un couple, Bo et Hama, qui se rencontrent à l'usine de leur petite ville au moment du changement de personnel : il travaille de jour, elle de nuit. Ensemble, ils passent leur dimanche à rêver, à s'enivrer de bonheur et d'amour, voguant sur leur insouciance.
Bien évidemment, des évènements moins sympathiques se produisent (mais je vais éviter de vous spolier), sonnant le départ d'un périple long et difficile.
"Tu crois qu'il faut toujours perdre une part de soi pour que la vie continue ?"
Pour moi c'est un conte, et je l'avoue, en sortant de ma lecture, je suis persuadée de ne pas avoir saisi un aspect de ce roman, mais je le sens, je le toucherai presque du bout des doigts, et je crois que je l'aime plus encore pour ça.
Un conte donc, sur les fantômes du passé, le hasard des rencontres et leur importance, les sacrifices à faire à la vie, l'envie de comprendre ses origines, la fuite, l'émancipation, le retour infernal de toute chose. J'y vois la vie, le cheminement que l'on doit faire en métaphore, saupoudré d'un brin de fantastique (comme tout bon conte se le doit).
C'est un écrit troublant vraiment, mais terriblement touchant, et je ne saurais pas vous définir exactement en quoi que je l'aime autant. Il est spécial, beau, original et fort marquant. Un petit ovni littéraire, vraiment.
Et en plus la couverture est superbe !