Tout commence le jour où Hama, fille de la Ville, rencontre Bo, un étranger qui vient de s’y installer. A l’heure du changement d’équipe, ils se croisent à l’Usine, gigantesque complexe de fabrication de matériel de guerre qui constitue le poumon économique de la ville. C’est le coup de foudre, la valse d’amour étourdissant les jeunes gens comme leurs proches, qui ne sont plus habitués à tant de bonheur dans une cité qui se meurt doucement.
Mais une terrible catastrophe survient, coup de poignard dans l’insouciance de Bo et Hama comme dans ce qu’il restait de paix dans l’esprit des citadins. Contraints de prendre la fuite, les amoureux se lancent alors dans des aventures où les rejoindra bientôt Tsell, leur fille…


Quelle merveille, mais quelle merveille ! Pour imaginer tout ce que recèle Tant que nous sommes vivants, jetez un coup d’œil à sa superbe couverture signée Hélène Druvert. Elle capte quelques-uns des nombreux épisodes qui jalonnent le parcours de Bo et Hama, puis de Tsell. J’adorerais vous en raconter certains ici, mais je ne le ferais pas aussi bien qu’Anne-Laure Bondoux, et ce ne serait rendre justice ni à son imagination débordante, ni à son écriture, ciselée, émouvante, pleine de force et de passion.


Des rencontres insolites, des personnages drôles et attachants (la tribu de la famille souterraine, dont les membres sont prénommés de Un à Dix-Neuf… non, je n’en dis pas plus !!!), des décors superbes, des histoires d’amour étourdissantes, de la lumière et des ombres, des animaux, la vie, la mort, la guerre, le bonheur et le chagrin… Tout est réuni, là, dans ce seul roman dont chaque chapitre porte en son titre une notion et son contraire, pour dire à quel point l’existence est faite de contrastes, d’oppositions, de possibles et d’impossibles. Et que c’est entre ces frontières que l’on peut trouver son propre chemin, à condition d’en avoir la force et la volonté.


Un bijou d’émotion et de poésie, d’aventure et d’humour, de tendresse et de tristesse… Une pure merveille, je vous dis ! A partir de 13 ans, et bien au-delà.

ElliottSyndrome
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le 25 févr. 2020

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