La valse des anges perdus.
Chaque phrase est une sorte de vers empreint d'une poésie mélancolique, où l'amour n'est pas un idéal, mais une épreuve, une barrière difficilement domptable. Les personnages cohabitent dans un cercle où aucune sortie ne subsiste. Le lecteur assiste, impuissant, à cet opéra minimaliste. Tendresse et compassion laissent place à la cruauté et au rejet. Un rejet involontaire dû à la distance de ce cercle précis et défini par un Fitzgerald au summum de son art.
Une liaison déconnectée mais pourtant existante dans une apparence première non dénuée d'un but cher aux lecteurs classiques, privilégiant la fin aux moyens. Le roman transcende sa propre relation avec le lecteur. Le souci de se plaindre est absent et ne naît que dans une possible imagination d'un lecteur avide d'aventures romanesques et épiques.
Abandon total aux sphères de la représentation métaphysique. Les sentiments s'entremêlent et ne se ressemblent peu, ou pas. Une expérience aux confins de l'amour, mais aussi de la haine, de l'envie, de la jalousie.