Voici une lecture réjouissante et agaçante en même temps.
Réjouissante car nous avons indubitablement affaire à une grande plume, à un style très original et à un roman qui nous plonge immédiatement dans une curieuse atmosphère quasi métallique - irradiée - de fin du monde où la nature reprend ses droits (étonnant catalogue botanique), où de pauvres bougres errent sans but au milieu d'une Sibérie dévastée et où l'on croise toutes sortes d'allumés à commencer par une mamie haute en couleur devenue quasi immortelle suite à une irradiation pour une fois bénéfique.
Agaçante car il ne se passe pas grand chose finalement et que le peu qui s'y passe n'est pas toujours très évident à comprendre. (Un peu comme dans le Stalker de Tarkovski d'ailleurs adapté du roman "Pique nique au bord du chemin" des frères Strougalki, eux-mêmes traduits par...Volodine.) Terminus Radieux nous embarque dans un trip littéraire inattendu et on tombe facilement sous le charme. Mais au quart du roman, l'intérêt s'émousse : on ne voit plus très bien où est le cap, où ça nous mène. Et de fait, les 600 pages du roman finissent par tirer en longueur.
En conclusion, j'en recommande la lecture mais pour l'apprécier à sa juste valeur, choisir un moment de grande disponibilité intellectuelle.