Publié en 1939, ce texte est un appel à la tolérance, à l'unité. Tous les hommes sont des habitants de la Terre, tous si petits face à l'immensité du désert, si dérisoires face à la puissance des éléments naturels. Antoine de Saint-Exupéry rend hommage à certains pilotes, comme Guillaumet et Mermoz, et évoque des missions qu'il a accomplies dans le désert. Il parle de la finalité de l'existence, du sentiment de puissance que procure la possibilité d'atteindre, en avion, des espaces jamais foulés par l'homme. Il évoque aussi l'apaisement que ressent le naufragé du désert, lorsqu'il sent la fin proche, s'il peut évoquer des lieux, des sensations, chers à sa mémoire. Pour lui, la machine n'est pas une finalité mais un moyen de servir la cause humaine.
Un ouvrage à lire et à relire.
Etre homme, c'est précisément être responsable. C'est connaître la
honte en face d'une misère qui ne semblait pas dépendre de soi. C'est
être fier d'une victoire que les camarades ont remportée. C'est
sentir, en posant sa pierre, que l'on contribue à bâtir le monde.
Si vous voulez convaincre de l'horreur de la guerre celui qui ne
refuse pas la guerre, ne le traitez point de barbare : cherchez à le
comprendre avant de le juger.
Quand nous prendrons conscience de notre rôle, même le plus effacé,
alors seulement nous serons heureux. Alors seulement nous pourrons
vivre en paix et mourir en paix, car ce qui donne un sens à la vie
donne un sens à la mort.