Hé oui, c'est la fin, car ce livre est le dernier tome du cycle... et peut-être mon préféré.
Avec le temps le cycle de Fondation se fait de plus en plus rêveur et méditatif, le rythme lent et plus centré sur les mots que sur l'action; Asimov remet en question ce qu'il a créé, tout en le reliant élégamment à ses autres univers (l'Empire galactique, le cycle des robots).
La réflexion sur l'histoire en tant que science et en tant qu'expérience vécue des 3 premiers tomes se double à présent d'un développement de l'histoire vue, ou plutôt cherchée, par l'historien, prenant en cela la suite de Fondation foudroyée - dont Terre et Fondation est la suite directe puisqu'on y retrouve les mêmes personnages juste après la fin du tome 4.
Ajoutez à cela un petit côté space opera avec ces visites de mondes complètements étranges (alors que jusque là le cycle de Fondation mettait toujours en scène des mondes civilisés, qu'ils soient impériaux ou Fondateurs), très récréatif, plein d'imagination et d'imaginaire.
Et surtout, Asimov se lance soudain dans la mélancolie, la rêverie, et sa science-fiction passe de purement scientifique et décalquée de notre monde et notre histoire, à hypothétique, se lançant dans des choses purement rêvées, purement non-humaines. Ce qui donne une poésie à l'ensemble qui n'est pas loin, dans sa méditation un peu rêveuse, de me faire préférer ce tome à tous les autres.