L'auteur finit un peu dans la lune...
La saga "Fondation" s'achève avec ce tome 5 et elle m'a littéralement transporté. L'auteur est un véritable visionnaire et ses écrits n'ont pas pris un ride.
Les trois premiers tomes ont fait émerger le concept de la psychohistoire et le plan de son auteur, Hari Seldon. Une saga dantesque à travers les siècles. Le tome 4 a introduit une seconde fondation marionnettiste, elle-même inconsciente du rôle manipulateur de Gaia. Un véritable festival de révélations qui déboucha sur un choix. Celui d'un futur qui ne suive pas le plan Seldon.
Ce tome 5 débute avec l'explication de ce choix. Pourquoi a-t-il été fait en ce sens ? Une quête des origines débute alors...
Ayant décerné trois "9" suivis d'un "10" pour le tome 4, pourquoi "seulement" un "8" pour ce dernier opus me direz-vous ?
Il faut dire que le début m'est apparu un peu longuet, la répétition du concept d'organisme planétaire vivant étant réexpliqué encore et encore, comme si le lecteur pouvait avoir du mal à concevoir cette idée d'une symbiose entre une multitude d'êtres vivants. Autre point : la mise en place un peu forcée des relations difficiles entre les trois humains en quête de vérité. Elle s'avère un peu redondante parfois.
En revanche, une fois la quête lancée, chaque épisode s'avère prenant et les étapes du voyage apportent chacune leur lot de surprises et de réflexion (voir la critique d'Yyrkoon fort bien développée à ce propos) sur le sens du développement de l'humanité.
En s'approchant de la fin de l'ouvrage, on sent cependant que l'auteur a voulu lier ce cycle avec d'autres existant, celui des robots en particulier. Même si je n'ai pas encore lus ces ouvrages, de nombreuses références semblent exister.
A la toute fin, la révélation finale est habilement menée et l'on comprend enfin les tenants et les aboutissants d'une construction multi millénaire d'une ampleur énorme. Du bel ouvrage qui concrétise une pentalogie de qualité. Il est juste un peu dommage que la dernière partie ait un peu fléchi dans sa profondeur narrative. Un peu seulement.
Cette série demeure une des toutes meilleures séries de S-F parmi celles que je connais.