Est-ce qu'il y a encore besoin de présenter cette dystopie young-adult ? Il existe déjà une véritable pléthore d'articles sur la blogosphère, dont la plupart sont extrêmement positifs ! En un sens cela se comprend.
En Young-Adult, l’univers postapocalyptique est très en vogue… La Sélection, Hunger Games, Divergente, etc. tous ces ouvrages se passent dans un futur plus ou moins proche. The Book of Ivy ne déroge pas à cette « règle » - et ici, il s’agit du moins bon point du roman.
L’héroïne principale, Ivy, vit dans un monde où une catastrophe écologique a entraîné la mise en quarantaine de Westfall, la ville dans laquelle elle a grandi. Au départ deux familles se sont battues afin de prendre la tête de la ville les Latimer et les Westfall. Les Latimer ont gagné, et Ivy est une Westfall… Au vu du faible nombre de survivants, la ville a mis en place un système de mariage forcé afin de renouveler la population rapidement, tous les jeunes s’unissent à leurs 16 ans, c’est au tour d’Ivy de se marier, et pas à n’importe qui, à Bishop Lattimer, le fils de ses pires ennemis.
Ça vous rappelle quelque chose ? Deux jeunes de deux familles rivales qui s’unissent ? Non toujours rien ? Bon je balance alors : Shakespeare et sa magnifique pièce Roméo et Juliette. On pourrait s’attendre à ce que cette réécriture soit usée jusqu’à la trame, que les lecteurs en auraient marre de ces copies bon marché, mais voici The Book of Ivy.
Contre toute attente j’ai été très agréablement surprise par ce roman.
L’histoire n’a pourtant rien de bien original (et là je me répète)… Mais elle est très vite addictive, les pages se tournent à une allure folle, le rythme est bien dosé, juste ce qu’il faut pour que le lecteur, ou devrais-je dire la lectrice, soit dans l’attente des grandes révélations. (Pour ne pas dire des grandes déclarations d’amour)
Le personnage principal, Ivy est attachante, le fait qu’elle soit la narratrice principale doit aussi beaucoup aider, puisqu’on arrive à avoir en direct ses réactions et ce qu’elle pense des événements. Elle est en constante introspection, se remettant en question sur ce qu’elle doit ou ne doit pas faire, si elle doit suivre les ordres ou non. Bon il fallait bien un personnage un minimum crédible dans cet univers pour faire tenir le lecteur, et je dois dire que c’est plutôt pas mal réussi avec Ivy.
Le côté mâle du bouquin revient à Bishop, aka le fils de l’ennemi qu’Ivy doit tuer… et son mari accessoirement. Alors j’ai lu pas mal de critique de lectrices qui étaient quasiment tombées amoureuses de ce personnage, devenu une sorte d’égérie de la mâlitude : beau, très intelligent, posé, drôle, etc. Ce personnage a vraiment tout pour lui, un vrai archétype ambulant et j’ai surtout pensé à Ken quand je m’imaginais Bishop : il est présent, il est important mais la vedette c’est Ivy… À partir de là, sa place est surtout celle du « figurant important ».
Au delà de tout ça, j'attendais de ce bouquin un vrai divertissement, une histoire pour mon cerveau en mode off et c'est exactement ce que j'ai eu. Finalement j'ai passé un très bon moment (mais un chouia court tout de même) dans les pages de cette romance dystopique ! Le tome 2 ne fera pas long feu !
En bref : Une énième romance dystopique qui aurait vite pu m'énerver, mais au final une vraie bonne surprise ! Le personnage principal y est pour beaucoup, l'intrigue en elle-même est certes vu et revu, elle n'en reste pas moins efficace. Un Y-A qui se lit avec facilité et permet un bon moment de détente. Affaire à suivre avec le tome 2.