A la découverte des lectures de ma fille lors de ses années Collège qui vient de passer en 2nde (liste Littérature de collège de ma fille...), Le Prince cruel est un passage obligé tant elle avoue avoir été enthousiasmée.
Passionnée de Rick Riordan (que je découvrais prochainement) et de mythologie grecque, le livre peut se présenter comme une introduction à la Fantasy.
Avec donc ses limites.
Et ses qualités.
Pour les limites, les lecteurs exigeants de Proust ou de Tolkien ne trouveront pas leur compte.
- l'ambiance est peu décrite et finalement il y a peu d'innovations, notamment en comparaison de l'inévitable Harry Potter,
- le style est constitué de nombreux dialogues très simples, ce qui me le coup me semble approprié.
Mais si l'on considère l'ouvrage comme une porte d'entrée à l'univers du médiéval fantastique, alors il a de sérieux atouts :
- il met en scène une jeune fille comme héroïne et ses aventures (tels un bon film d'action) sont prenantes ;
- il affronte de face certains thèmes idoines pour un collégien(e) à commencer par le harcèlement scolaire, l'émancipation face aux parents (symboliquement tués) ou la relation avec une belle famille ;
- il constitue une initiation aux codes de la Fantasy (peuples liés aux éléments naturels, mélange de Moyen-Age et Magie, malédiction funeste de grandes familles...).
J'avoue avoir peu de repères sur les romans pour "Adolescents" (à son âge, je débutais seulement Stephen King et lisait esssentiellement Agatha Christie).
Mais il me semble que l'ouvrage - même volumineux (550 pages !) - a de sérieux atouts pour plaire à des lectrices dès 12 ans.