J'abandonne

Je pensais que Rupi Kaur avait gagné le prix de la poésie la plus insipide qui soit, mais Aliza Grace est en fait la reine !

The Female Embodiment est très proche de Milk and Honey, mais réussit l'exploit d'aller encore plus loin dans tout ce qui en avait fait un (mauvais) recueil de poésie. C'est simple : ce livre m'a mise en colère (heureusement que je l'ai sur mon Remarkable, parce que si ça devait prendre de l'espace physique...)

Nous y retrouvons donc les éternels retours a la ligne aléatoires, sans aucune rime bien évidemment, ni aucun vocabulaire intéressant. Pourquoi s’embêter avec des règles quand on peut esthétiser des tweets ?

"the photograph we took never changed

but the guy in them did"

Quand je pense a ce qu'est la poésie, je me dis que c'est l'art de nous faire voir le monde différemment. Lorsqu'on lit des poètes tels que Anna Akhmatova, Sylvia Plath, Lautreamont ou encore Emily Dickinson, nous voyons la vie sous un autre angle. Nous faisons véritablement l'expérience, par la textualité, d'une perspective différente. A mon avis, c'est cela qui fait de la poésie un art fascinant.

The Female Embodiment propose, paradoxalement, quelque chose qui se veut très personnel ; le ton est confessionnel, et pourtant si insipide... les dessins, comme chez Rupi Kaur, sont de petits croquis abstraits qui n'ont rien d'intéressant.

"(Hurts me 217 times)

maybe i should give them

a second chance"

J'aimerais bien en dire plus, mais c'est tellement vide qu'il n'y a pas grand chose a rajouter. Ce livre est vide et aussi fade que mon Tumblr pré Lana Del Rey en 2013. Je le conseille a toutes celles et ceux qui veulent ressentir des émotions négatives.

Et comme c'est de la poésie pour faire du contenu Instagram, vous pouvez bien sur retrouver une bonne partie du livre... sur Instagram !! :)

Bisous !