On va faire court.
Ne cherchez pas dans ce livre l’histoire d’une satire doloriste, vous seriez déçu : Thérèse ne mea-culpate jamais.
Thérèse c’est Houellebecq avec mari et soutien-gorge, à une époque non complètement révolue, ne nous y trompons pas : dans la vie tout peut arriver, et surtout rien.
Thérèse n’est pas l’assassine ratée qu’on jubilerait d’absoudre. Elle serait plutôt la suicidaire victorieuse qu’on aurait envie d’envier.
Son acte insensé lui permet de jouir pleinement - et nous avec - de son impardonnable néant. Comme si elle avait acquis la faculté d’observer son bourreau du haut de son splendide mépris : un modèle d’héroïsme contre l’hypocrisie et le secret.
Thérèse n’est pas une suicidaire rebelle, elle n’est pas proche de l’objet de son ressentiment, elle est belle, bien plus belle que ce pervers de Mauriac veut bien l’admettre.