Chaleur, misère et pauvreté, cigares, rhum et sexe : voilà les ingrédients de cette Trilogie sale de la Havane.
On assiste aux pérégrinations du narrateur (de l’auteur ?) dans la Havane de 1994, frappée de plein fouet par une crise. Le schéma narratif se répète tout le long du roman : entre deux petits combines pour trouver quelques pesos, Pedro Juan se trouve une fille, la baise, boit du Rhum, la re-baise et boit encore.
J’ai aimé découvrir le Cuba des laissés-pour-compte, des « petites » gens touchés par une crise sans précédent depuis l’instauration du régime de Castro.
On retrouve dans ce roman les influences d’Henri Miller. C’est sale, drôle et rythmé, j’adore.
« C’est que le sexe n’est pas fait pour les scrupules. C’est un échange de liquides, de fluides, de salive, d’haleine, d’odeurs fortes, d’urine, de sperme, de merde, de sueur, de microbes, de bactéries. Ou sinon, ça n’existe pas. Si ça se limite à la tendresse et aux sentiments éthérés, alors ce n’est plus qu’une parodie stérile de ce qui aurait pu être. »