Ce texte est à la fois un récit des abus subis par son beau-père mais également une réflexion sur le bourreau, sur le mal et sur le comment écrire.
C’est une réflexion sur comment raconter des faits qui ne sont pas racontables et sur le rôle de la littérature.
En racontant, elle analyse et s’interroge constamment.
C’est une quête vers la vérité. Une réflexion. Un questionnement.
Le lecteur accompagne l’autrice dans sa réflexion. Il est dans sa tête. Il y a une proximité qui amène le lecteur a partager ses réflexions.
Elle rassemble pour cela les outils pour tenter de comprendre. Elle s’appuie sur toutes les ressources possibles et cite énormément d’autres textes et œuvres (Lolita, Toni Morisson, Christine Angot, Virginie Despentes, Virgina Wolf).
La forme et le genre sont singuliers. On ne peut pas le cataloguer.
Ce n’est ni un récit, ni un témoignage, ni un récité autobiographique.
C’est un livre non conventionnel.
Ce qui est déroutant et ce qui a un peu compliqué ma façon d’aborder le livre est qu’au vu du sujet et de sa force et charge émotionnelle incontestables, il est difficile de se mettre dans une position de juge et de critique sur la qualité du livre. Position que l’on prend habituellement à la lecture d’un nouvel ouvrage.
Ici l’approche ne peut être que totalement différente.
C’est un récit honnête, structuré et délicat. Un livre courageux.