Une plongée fantastique au royaume de Lancre, dans laquelle Pratchett nous livre une parodie des mythes et légendes, avec un crochet par Shakespeare et ses Macbeth et Hamlet. Trois soeurcières est une fable hilarante qui suit des personnages hauts en couleur dans leur quête (im)personnelle pour libérer le royaume de Lancre de la tyrannie. Le scénario monte en puissance progressivement pour culminer lors d'un final typique de Pratchett (comprenez par là : loufoque et épique). Ce tome fourmille d'idées, surtout quand il traite de la magie des sorcières (les visions de Tomjan sont un délice), et les thèmes abordés donnent à réfléchir malgré leur traitement léger (la relation avec le pouvoir, ce qui fait un roi, l'amour, la destinée...).
Comme souvent dans le disque-monde, les personnages qui crèvent l'écran. Pratchett a un don pour faire de ses gueules cassées des héros inattendus. Si on se délecte à voir évoluer le trio éponyme, ce sont les antagonistes qui m'ont le plus surpris, définitivement un cran au-dessus des vilains habituels, qui valent quelques scènes assez effrayantes.
En bref : un tome quasi parfait. Il me tarde de découvrir les futures aventures de Mémé, Nounou et Magrat.