Le sujet de ce livre est de ceux qui peuvent facilement m'arracher quelques larmes. Et pourtant il ne s'est rien passé et ça me frustre...
Le narrateur retourne dans son village natal après cinq ans d'absence mais il n'est pas le bienvenue. Il a été condamné pour un crime horrible et personne ne souhaite le revoir. La première partie du livre est assez plaintive et longuette. dans la deuxième partie le narrateur échange avec un pakistanais, lui aussi paria du village, au sujet de ce qu'il a fait. Cette partie est beaucoup plus intéressante. Le pakistanais a des allures de vieux sage et le narrateur m'a (enfin) inspiré un peu de sympathie. Et puis après plus rien... La troisième partie est même pénible à lire tant le découpage entre les différents moment de l'histoire est abrupte et mal ficelé. Le personnage de Betty, jeune femme paumée qui se prend d'affection pour le narrateur, est cliché au possible. Quand à la fin elle est, à mon sens, expédiée.
Pour résumer j'ai trouvé le livre peu émouvant ou touchant et plutôt plat. Le narrateur ne m'a inspiré presque que de l'indifférence tout au long du roman. Bref je ne suis pas du tout convaincue par ce roman.
Il reste le style de Philippe Besson et l'ambiance de huit clos qui seuls réussissent à nous placer dans un certain malaise assez interessant.