Paru pour la rentrée littéraire 2020, Un jour ce sera vide, premier roman écrit par Hugo Lindenberg, a obtenu le prix du livre Inter 2021.
Lorsque ce roman est sorti, je me rappelle avoir « tourné autour » mais, peut-être par lâcheté, je m’en suis détournée. Car, à l’époque, la solitude de cette enfance faisait écho à la mienne et à celle que l’on vivait aussi.
Un enfant de dix ans raconte ses vacances à Houlgate avec sa grand-mère à l’accent si prononcé que le yiddish n’est pas oublié. Cette ancre qu’elle incarne n’est pas sans lui inspirer une honte qui rejoint presque les hontes de l’Histoire, celle de son peuple exilé bien sûr, mais aussi la conscience de ne pas être comme les autres.
Car, cette honte palpable et collante ne cesse de le poursuivre sur la plage qu’il fréquente chaque jour. Il s’y doit d’y composer un rôle, celui de l’enfant heureux, léger et serein. Alors qu’il ne cesse d’observer les familles dites « normales, comme pour en découvrir leurs secrets.
L’amitié qui nait avec Baptiste le conduit à toucher du doigt la différence et l’oblige à aller quémander certesun baiser de sa mère, mais aussi l’amour maternelle absente pour avoir la sensation de toucher la normalité.
Roman d’initiation aussi à la sensualité et à l’émoi adolescent, Hugo Lindenberg décrit par touche cet éveil sans jamais le nommer. Pourtant, les sensations et les émotions sont présentes pour éveiller l’enfant à sa conscience future d’homme.
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