Oh. Tu sais minou je crois que j’aurais toujours de l’affection pour ces romans qui sont tellement fournis au début et, qui je sais pas par quelle foutue magie des mots se mettent à tellement bien défricher tout à un moment que tu comprends exactement là où l’autrice veut t’embarquer...
Cette saga rurale italienne située à la veille de la première guerre mondiale reprend beaucoup de codes, tant dans les tragédies de terroir que dans les romans sociaux et ruraux de ce sud de l’Italie que j’aime beaucoup (les origines bb, je te raconterai un jour).
On y suit l’histoire d’une famille qui a du connaitre que le crachat du Tout Puissant dans la vie tellement ils ont jamais de chance ; entre l’aîné qui se prend une balle par un voisin pour avoir chipé une pomme, la cadette qu’on envoie au couvent pour une raison que je raconterai pas sinon je vais te niquer quasiment toute l’histoire, les enfants morts nés et les deux derniers frangins que tout oppose (mon préféré c’est Lupo mais je pense que pour qui me connais, c’est carrément pas le scoop de la décennie).
L’histoire est forte, le style brut, dense, la chronologie dans la narration toute emmêlée, on raccroche les wagons comme on peut au début en essayant de mettre des images sur les visages. Mais le mieux minou c’est l’enrichissement du texte par les faits historiques qui se sont déroulés pour vrai ; des soulèvements anarchistes à l’introduction d’une nonne noire - ancienne esclave devenue sainte, des lueurs de la première guerre mondiale jusqu’à la malédiction de la grippe espagnole, c’est l’avalanche à la reprise du souffle si tu veux mon avis.
P’tête si t’imagines la meilleure alliance possible entre Bouysse, Coulon et Gaudé et Silvia Avallone, t’en seras à un dixième du ressenti global de ce livre.
J’ai. Tellement (MAIS TELLEMENT !!!!) aimé que c’en est indécent.
Cours-y bordel c’est garanti qualité à vie foi de moi je le jure (sans croiser les doigts ni rien)
- Traduit de l’italien par Laura Brignon -