Après la déception du vampire de Ropraz, j'ai tenté une nouvelle fois Jacques Chessex, attiré par l'aspect court de son roman, qui n'est en fait qu'une longue nouvelle.
On reprends ici encore, malgré l'enrobage littéraire, l'explication d'un fait divers que l'auteur a pu vivre jeune et qui a marqué son canton suisse et rural : l'assassinat d'un juif pour l'exemple, durant le début des années 40. Le soucis est que l'étude des sens, des comportements est réellement abstraite. On sent bien que l'auteur condamne, que c'est mal, évidemment, mais on n'ira pas réellement chercher plus loin que d'énoncer cliniquement la pauvreté du milieu ou surnagent les protagonistes.
On en tire au final moins une oeuvre littéraire réelle qu'un énième récit à la Pierre Bellemarre pour meubler une pause déjeuner ou une plage.