Au dos du livre, il est écrit qu'avec ce roman, on se trouve au croisement entre Proust et Simenon. J'apprécie ces deux auteurs (même si pour Simenon je n'assume pas totalement), et j'ai apprécié ce livre, mais je ne suis pas sûre de m'être trouvée à ce croisement.
Tout d'abord, le côté Proust. Oui, c'est vrai, le livre raconte la vie de "Kokosch" (Conrad Castiletz), en détaillant son enfance, ses rapports avec ses parents, son adolescence, ses premiers émois... mais nous sommes quand même loin de "la recherche du temps perdu". Évidemment, on ne peut faire en un livre ce que Proust fait en sept, et au final cette partie du roman m'a plutôt bien plu.
Ensuite le côté Simenon. Alors là, pas du tout, ni du point de vue du style, ni de celui de l'enquête. En effet, un peu après la moitié du livre, Kokosch se marie et découvre que la sœur de sa femme a été assassinée lors d'un voyage en train. Il devient alors obsédé par ce crime, d'autant qu'il pense avoir peut être été dans le même train que la victime lors de son adolescence.
Et bien une fois que l'on entre dans la partie du roman sur l'enquête, si le style de l'auteur reste agréable et de qualité, ce n'est pas le cas de l'intrigue qui est de plus en plus tirée par les cheveux.
Au final, ce livre est agréable à lire et je n'en garderai pas un mauvais souvenir, mais je reste un peu déçue tout de même.