A travers la disparition d’un être essentiel de la famille, c’est tout l’équilibre des êtres et plus particulièrement celui de l’enfant qui est fragilisé. Une oeuvre aux contours évanescents où se superposent l’image idéalisée d’une femme malheureuse à celle réaliste de sa fille en devenir. La dualité aurait pu être parfaite et intimement intéressante si elle n’était pas drapée dans de trop grandes longueurs et digressions. Les personnages, fragiles et vaporeux, prouvent ici que l’ombre de la figure maternelle – trame essentielle de la narration – ne suffit pas à faire de ses personnages des êtres palpables, suscitant une parfaite empathie.
Reste l’écriture de Laura Kasischke, toujours juste et vaporeuse. Malheureusement, celle-ci ne suffit pas à convaincre parfaitement de l’intérêt de l’intrigue ni à faire de ses personnages des êtres attachants.
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