Ou comment un militaire baroudeur et gay, demande à une amie d’enfance de l’épouser pour être éthéro, père, époux et ambassadeur…
Tel est le défi que s’est lancé Iain Levison dans « Un voisin trop discret ».
Iain Levison est né en 1963 à Aberdeen (Écosse) au Royaume-Uni, c’est un écrivain américain.
Après le départ de son père (étudiant en médecine à l'Université d'Aberdeen) pour les États-Unis il a vécu avec sa mère dans un quartier pauvre d'Aberdeen en Écosse. En 1971 (il a 8 ans) la famille se réconcilie et il s'installe à Merion banlieue aisée de Philadelphie. Après une licence de lettres, il vit actuellement à Taiyuan en Chine où il enseigne.
Un voisin trop discret, 2021 est son septième roman. Ils savent tout de vous, 2015. Arrêtez-moi là ! 2011. Trois hommes, deux chiens et une langouste, 2009. Une canaille et demie, 2006. Un petit boulot, 2003. Tribulations d'un précaire : récit, 2002.
Non, je ne vous dirai pas pourquoi le voisin est trop discret ! Et lequel d’abord, celui de droite ou celui de gauche ?
J’ai voulu lire ce livre parce qu’il promettait de dépeindre une Amérique avec une bonne dose d’humour acerbe. Et après un bouquin “prise de tête” j’avais envie de me dorloter les neurones.
Seulement voilà, le comique de la situation, selon Levison, c’est de faire entrer son lecteur dans un mauvais film de guerre américain. Ce dont j’ai horreur. Qu’il soit américain ou non, d’ailleurs. Ce doit être générationnel. Je fais partie de ces vieux schnocks, encore vivants, que l’on a obligé à revêtir un uniforme pour aller faire le couillon en terre étrangère, pour y apporter “l’ordre” français.
Alors, quand bien même nous parle-t-on de caricature de la représentation idéalisée qui est souvent faite dans les films ou les séries de guerre, le sniper à l’affut a du mal à être convainquant de son bon droit, les rares questionnements sur son bien-fondé ne font toujours pas sourire. Peut-être que le vieux policier, en fin de carrière, qui, grâce à sa longue expérience et sa grande expertise doit former son jeune remplaçant avec un brio et une réussite exemplaire, vaut son pesant de cacahouètes.
Cela dit, si comme moi, vous n’aimez pas trop les situations guerrières, persévérez, et atteignez le dernier tiers du livre où l’action “policière” va commencer et les rebondissements se succéder et les surprises arriver… Une certaine morale sera établie.
Mais pour la rigolade, il faudra trouver autre chose…