Critique de l'intégrale 5
J’avais déjà évoqué pour « le bûcher du roi » le plaisir de retrouver des personnages emblématiques absents de l’intégrale 4.
Les tomes suivants de « a dance with dragons » continuent d’aborder les intrigues se passant au nord et au continent de l’est, mais délaissent Bran et Davos pour faire intervenir d’autres protagonistes présents dans l’intégrale 4 : Jaime, retrouvant un personnage que l’on craignait de plus revoir, Cersei, qui doit se repentir douloureusement pour se sauver de sa situation, Arya, qui accomplit sa première mission en tant que sans-visage, Asha qui devient de plus en plus un personnage de premier ordre, Victarion et Doran Martell (via son garde du corps). Auxquels s’ajoutent d’autres encore, qui ont le droit à leur chapitre : Melissandre, Barristan Selmy, Quentyn Martell, et le nouveau prétendant au trône. On a donc là le plus grand nombre personnages encore jamais atteints, confirmant le talent de Martin pour varier les points de vue.
A Meereen, pour apporter la paix, Daenerys se résout à épouser un noble, malgré son amour impossible pour un mercenaire. Mais la paix apportée par ce mariage reste fragile, et d’autres problèmes apparaissent. Ses dragons ont grandit et sont devenus incontrôlables et dangereux. Barristan Selmy, pour la protéger, doit œuvrer parmi des complots et des mensonges qu’il abhorre, comme jadis Ned Stark. Le mari de sa reine pouvant être un traître ne cherchant que le trône et prêt à se débarrasser d’elle. Si je trouve son intrigue intéressante, je m’interroge sur la pertinence de développer autant cette région reculée alors que l’essentiel de l’histoire se passe ailleurs… Son débarquement à Westeros se fait donc de plus en plus attendre.
Tandis que Victarion approche avec de mauvaises intentions, Quentin tente désespérément de la convaincre de l’épouser. Je suis assez déçu par ce personnage. Outre qu’il n’est guère intéressant, son rôle est assez mineur.
Non loin, Tyrion use de nouveau de toute sa ruse pour rester en vie. Mais malgré tout l’intérêt de ce personnage singulier, son histoire, en marge du reste, peine à véritablement captiver, même si on ne s’ennuie pas.
A Westeros, le nouveau prétendant au trône a débarqué, prêt à rassembler des forces pour lutter contre le pouvoir en place. On pense à Dorne, qui gardait profil bas en attendant d’être assez puissant pour s’opposer aux Lannister, de plus en plus affaiblis.
Dans le Nord ou la neige s’entasse de plus en plus, bloquant l’armée de Stannis et enfermant les alliés de Bolton dans Winterfell, Théon et Asha se retrouve pris entre les deux camps, loin de chez eux. Au Mur, Jon se démène, malgré la méfiance des deux côtés, pour faire accepter à ses frères de laisser entrer les sauvageons, anciens ennemis, pour augmenter leurs nombres dans les combats à venir contre les morts qui se relèvent. De quoi sérieusement inquiéter les autres frères jurés…
Dernière critique, la fin m’a cependant un peu déçu. Inférieur aux autres livres, elle laisse sur sa faim (sans jeux de mot). Il y a bien quelques événements d’importance, mais pas de quoi égaler les cliffhangers chargés de suspens que l’on a connu, et surtout on ne mesure pas vraiment les conséquences de ces événements, comme s’il manquait encore quelques passages. Peut-être est-ce du au fait que l’auteur avait prévu d’autres chapitres qu’il a réservé pour le livre suivant…
Mais malgré ces défauts, « a dance with dragons » s’avère bien plus prenants que le volume précédent, et je l’ai lu sans ennuies. J’attends maintenant le prochain livre en espérant ne pas trop patienter…