300 pages de moins et ce serait génial!
Il y a des films ou des livres que l'on trouve moyens (ou en tout cas qui ne nous transcendent pas) et qui pourtant laissent une trace, quelque chose qui travaille dans l'inconscient, une envie, une sorte de manque ou encore l'embryon d'une réflexion (l'inverse est tout aussi vrai).
Et bien "Une forme de guerre" en fait parti.
Le récit est long, des pages et des pages pour deux cent mètres de progression dans un sous-terrain plongé dans le noir, etc etc, beaucoup d'action, un héro qui prend parti pour des barbares stupides et fanatiques. Une traduction sans poésie, sans forme, sans couleurs, ni saveurs, plate et chiante comme la mort.
Mais voilà, il y a ces quelques chapitres un peu déconnectés de la trame ou plutôt éloignés de l'action et qui se passent au cœur de la culture.
Et là on sent le potentiel de cet univers que met en place Iain M Banks et c'est ça qui reste au fond du cerveau et qu'on a envie de creuser, qui donne envie de se taper encore des pages et des pages de rien pour ces quelques petits éclairs de génie.