Le plus mauvais roman d'Agatha Christie parmi les nombreux que j'ai pu lire, et de loin...
Quand elle publie "Une mémoire d'éléphant", la reine du crime est octogénaire, et c'est un facteur qu'on ne peut occulter à la lecture de cet ouvrage.
Visiblement obsédée par les questions de mémoire relative et d'appropriation du réel par chacun en fonction de ses propres souvenirs (un thème intéressant en soi), Christie néglige nettement l'aspect énigmatique de son histoire, au point de de se contenter d'une banale affaire de gémellité pour dénouer son scénario minimaliste.
Pourtant, "Une mémoire d'éléphant" figure parmi ses romans les plus longs, ce qui implique une première partie invraisemblablement délayée et redondante, durant laquelle je me suis copieusement ennuyé à retenir des détails souvent insignifiants à l'arrivée.
Dernier reproche, si ce roman figure bien dans la collection Hercule Poirot, le véritable personnage central est la romancière Ariadne Oliver, avatar bien connu de l'auteur elle-même.
Seul intérêt de cet interminable pensum, le regard que porte Agatha Christie par instants sur la société contemporaine, c'est à dire les années 70.