Si tu pensais que les vacances étaient synonymes de détente, de cocktails au bord de la mer et de siestes bien méritées, Christine Angot est là pour te rappeler que non, parfois, c’est juste une semaine d’oppression, de non-dits et de malaise à l’état pur.
Dès la première page, tu sens que ça ne va pas être une lecture agréable – et clairement, ce n’est pas le but. Le style est sec, dépouillé, clinique, une espèce d’autopsie littéraire qui décrit avec une froideur glaçante une relation de domination toxique, avec un rapport de force dérangeant entre une jeune fille et un homme plus âgé.
Le problème, ce n’est pas que le sujet soit dur – après tout, la littérature est aussi là pour explorer l’inconfort et la noirceur – c’est surtout que le livre ne semble rien proposer d’autre que cette mécanique brutale et répétitive. Pas de recul, pas de respiration, pas de vraie réflexion, juste une accumulation de scènes où le consentement est inexistant, mais où tout est livré sans affect, comme une suite d’événements froidement consignés.
On peut aimer ou non le style chirurgical d’Angot, mais ici, il crée surtout un effet d’engourdissement, comme si la violence banalisée finissait par anesthésier totalement le lecteur. Et quand la dernière page arrive, on se demande surtout : pourquoi ? Pour dire quoi ?
Bref, Une semaine de vacances, c’est une lecture inconfortable qui ne laisse aucune place à la nuance, une œuvre qui choisit de choquer sans toujours donner les clés pour comprendre, et une expérience dont on ressort plus sonné que marqué. Un livre court, mais qui peut donner l’impression d’une éternité… et pas dans le bon sens du terme.