Si tu pensais que les vacances étaient synonymes de détente, de cocktails au bord de la mer et de siestes bien méritées, Christine Angot est là pour te rappeler que non, parfois, c’est juste une semaine d’oppression, de non-dits et de malaise à l’état pur.


Dès la première page, tu sens que ça ne va pas être une lecture agréable – et clairement, ce n’est pas le but. Le style est sec, dépouillé, clinique, une espèce d’autopsie littéraire qui décrit avec une froideur glaçante une relation de domination toxique, avec un rapport de force dérangeant entre une jeune fille et un homme plus âgé.


Le problème, ce n’est pas que le sujet soit dur – après tout, la littérature est aussi là pour explorer l’inconfort et la noirceur – c’est surtout que le livre ne semble rien proposer d’autre que cette mécanique brutale et répétitive. Pas de recul, pas de respiration, pas de vraie réflexion, juste une accumulation de scènes où le consentement est inexistant, mais où tout est livré sans affect, comme une suite d’événements froidement consignés.


On peut aimer ou non le style chirurgical d’Angot, mais ici, il crée surtout un effet d’engourdissement, comme si la violence banalisée finissait par anesthésier totalement le lecteur. Et quand la dernière page arrive, on se demande surtout : pourquoi ? Pour dire quoi ?


Bref, Une semaine de vacances, c’est une lecture inconfortable qui ne laisse aucune place à la nuance, une œuvre qui choisit de choquer sans toujours donner les clés pour comprendre, et une expérience dont on ressort plus sonné que marqué. Un livre court, mais qui peut donner l’impression d’une éternité… et pas dans le bon sens du terme.

CinephageAiguise
5

Créée

le 11 févr. 2025

Critique lue 6 fois

1 j'aime

2 commentaires

Critique lue 6 fois

1
2

D'autres avis sur Une semaine de vacances

Une semaine de vacances
About
3

Critique de Une semaine de vacances par About

De la vaseline, des pleurs, deux sodomies et une typologie de nichons. Ca commence par une fellation, ça s’achève à l’identique. Une semaine de vacances, ou les folles histoires d’un pervers...

le 30 oct. 2012

11 j'aime

3

Une semaine de vacances
Mohammed_Dupondt
10

Un ignoble chef-d'oeuvre

Non sans réflexion, j’ai finalement choisi d’attribuer à ce roman la note maximale avec cette appréciation : « Peut pas faire pire ». Christine Angot a tout. Tout ce que je déteste. Elle raconte des...

le 29 avr. 2018

10 j'aime

3

Une semaine de vacances
pilyen
8

Critique de Une semaine de vacances par pilyen

Comment parler d'un tel livre ? Aurai-je les mots pour exprimer mon ressenti après le lecture de ce récit froid et clinique ? Ce texte court, relatant les relations sexuelles d'une très jeune fille...

le 8 sept. 2012

6 j'aime

1

Du même critique

L'Iris blanc - Astérix, tome 40
CinephageAiguise
7

Peace, amour et baffes gauloises

Astérix, c’est un peu comme un banquet chez Abraracourcix : on y revient toujours avec plaisir, même si parfois le sanglier est un peu moins savoureux que d’habitude. Avec L’Iris Blanc, Fabcaro prend...

le 31 janv. 2025

4 j'aime

La Serpe d'or - Astérix, tome 2
CinephageAiguise
7

Quand Astérix et Obélix découvrent Lutèce

Avec La Serpe d’or (1962), René Goscinny et Albert Uderzo emmènent Astérix et Obélix dans leur première grande aventure hors du village, direction Lutèce. L’occasion de découvrir que les Gaulois ne...

le 20 déc. 2024

4 j'aime