En 1968, la petite Mary, une fillette de 11 ans, assassine deux enfants de 3 et 4 ans, à quelques semaines d’intervalle. Condamnée à perpétuité, elle n’effectuera qu’une partie de sa peine et sortira de prison peu après sa majorité.
Décrite par les médias comme étant le diable incarné, l’auteure Gitta Sereny tente de comprendre ce qui a poussé cette enfant à commettre de tels crimes. Elle rencontre Mary et retrace avec elle son passé et son histoire.
Pauvreté, violences et abus sexuels faisaient partie du quotidien de la jeune Mary.
Gitta Sereny peint un portrait accablant de la justice anglaise et notamment des peines infligées aux enfants. Ce livre permet de se poser des questions essentielles, sur la protection des mineurs et sur le rôle des prisons. Une prison doit-elle simplement éloigner des individus de la société ou doit-elle tenter de les réinsérer ? Un enfant qui commet un crime est-il foutu ou peut-il être « sauvé » et éduqué ?
Concernant la vie de Mary, je dirais que ce livre lui rend quelque peu justice : après la lecture de ce livre, il est difficile de la considérer comme le mal incarné.