Michael Connelly est un auteur américain dont chaque nouvelle parution est un succès de librairie. Cela fait une vingtaine d’année que je l’ai découvert et depuis je suis un fidèle lecteur de ses productions. J’ai développé avec le temps une affection forte à l’égard de son héros emblématique, Harry Bosch. Le dernier livre arrivé dans les rayons s’intitule Une vérité à deux visages. Je me suis empressé de me le procurer. En effet, la perspective de retrouver cet enquêteur de Los Angeles pas comme les autres me ravivait…
Jeff Ayers, journaliste, évoque ce nouveau roman avec les mots suivants : « Connelly nous conte deux histoires qui, chacune prise séparément, seraient déjà à elles seules d’une lecture enthousiasmante, mais, lues ensemble, font de ce roman un classique du genre. »
Avant d’évoquer davantage l’intrigue, je dois vous parler de son héros : Harry Bosch. Ce détective est efficace et torturé. En quête permanente de vérité, il n’hésite pas à bousculer l’institution et sa hiérarchie dans sa quête de justice. Son professionnalisme et son talent l’autorisent à être insensible aux pressions. Il s’agit d’un écorché vif dont le parcours de vie a été semé d’embûches. Je m’y suis profondément attaché et ai toujours beaucoup de plaisir à le retrouver.
Le point de départ de l’histoire est amené à chambouler le quotidien de Bosch. En effet, il se voit accusé d’avoir envoyé dans le couloir de la mort un innocent. Il y a des dizaines d’années, Harry avait prouvé la culpabilité d’un tueur en série. Mais une nouvelle preuve est remontée à la surface : des traces d’ADN qui n’étaient pas traitées à l’époque. Le légendaire inspecteur est ainsi remis en cause et voit donc son avenir s’assombrir.
Parallèlement, Bosch enquête sur un double meurtre ayant eu lieu dans une pharmacie. Le détective réalise rapidement qu’il s’agit d’un règlement de compte. En effet, une des victimes essayait de s’opposer à une structure criminelle de trafic de médicaments. Bosch est alors obnubilé par la quête de vérité et par le fait de démanteler ce cartel particulièrement glauque.
Le roman ne nous plonge dans l’univers policier et judiciaire. On découvre les procédures juridiques des affaires internes, les luttes de pouvoir qui y existent. L’immersion est totale et j’ai appris énormément de choses sans jamais subir un ton didactique. De la même manière, le quotidien de l’inspecteur est habilement décrit et rend crédible et intense l’intrigue.
Le dernier aspect que je me dois d’évoquer est la place occupée par Los Angeles. Depuis toujours, Michael Connelly a fait de cette ville un personnage de la saga Bosch. C’est ici encore le cas. Au fur et à mesure que je lis les aventures de ce héros, j’ai l’impression de découvrir toujours un petit peu plus la cité des Anges. J’apprécie à chaque fois cette immersion dans cette ville pas comme les autres. Une vérité à deux visages ne déroge pas à cette règle pour mon plus grand bonheur…
Pour conclure, ce nouvel opus est un petit bijou qui m’a offert un excellent moment de lecture. Connelly confirme son talent et j’ai toujours autant de plaisir à retrouver Harry Bosch auquel je suis profondément attaché. Je profite d’ailleurs pour vous conseiller la série télévisuelle qui adapte une partie des enquêtes du détective. Elle est disponible sur Amazon Prime. D’ailleurs la dernière saison en date s’inspire fortement de Une vérité à deux visages. Mais cela est une autre histoire…