Suite directe du best-seller mondial Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, l'histoire de la genèse de Va et poste une sentinelle est pour le moins singulière. Suite mais écrit avant Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, le manuscrit de ce roman a été à l'époque refusé par l'éditeur d'Harper Lee qui lui a conseillé de se concentrer sur l'enfance de son personnage, enfance qui est présente dans Va et poste une sentinelle au travers de plusieurs flash-back. Jugé moyen, ce texte a donc été rangé dans un carton, puis est tombé aux oubliettes. Et voilà qu'il est exhumé plus d'un demi-siècle plus tard, dans un imbroglio concernant l'accord préalable, ou pas, de l'auteure.
Mais laissons de côté ces histoires de gros sous (car ne soyons pas dupe, au final, c'est bien de cela dont il s'agit) et concentrons-nous sur la seule chose qui compte pour nous : l'ouvrage. Si c'est avec plaisir que j'ai retrouvé le personnage de Jean Louise « Scout » Finch, je dois avouer que ses aventures dans les années 50 ne m'ont pas autant enthousiasmées que celles dans les années 30 ; le récit, tout en étant de bonne qualité, ne m'a pas autant transporté.
Jean Louise, qui habite désormais à New York, va, à l'occasion de vacances qu'elle vient passer à Maycomb, se rendre compte que son village natal a bien changé depuis son enfance ; et pas forcément comme elle l'aurait souhaité. Les valeurs qui sont les siennes et qu'elle croyait également être celles de sa famille, semblent s'être évaporées dans la nature et cela ne lui plait pas du tout : elle va donc entrer en conflit avec ses proches.
Récit philosophique qui amène à se poser de nombreuses questions, et ce même si l'action est située dans une époque révolue, j'ai passé un agréable moment le long des 336 pages de ce roman.