“Stories of imagination tend to upset those without one.”
Jingo parle de la guerre et de ce qui est indispensable pour la faire: un bon ennemi! En plus de se moquer allègrement des militaires, des décideurs politiques,... Et bien entendu du peuple!
Je vais me laisser aller à la facilité et au post-modernisme en ne mettant dans cette critique que quelques citations tirées de ce livre. J’espère que ça vous donnera envie de vous mettre à lire cet auteur.
"Il est toujours utile d'affronter un ennemi prêt à mourir pour son pays. Vous avez en définitive, lui comme vous, le même objectif en tête."
"Ceux qui se rangeaient dans le camp du peuple finissaient toujours par être déçus, de toute manière. Ils trouvaient que le peuple était rarement reconnaissant, élogieux, prévoyant ou obéissant. Le peuple était souvent étroit d'esprit, conservateur, pas très malin et même méfiant envers l'intelligence. Les enfants de la révolution étaient ainsi confrontés au problème ancestral : on n'avait pas le mauvais type de gouvernement, c'était évident, on avait le mauvais type de peuple."
«"C'était beaucoup mieux d'imaginer des hommes dans une pièce enfumée, quelque part, rendus fous et cyniques par le pouvoir, et les privilèges, complotant en buvant du brandy. Il fallait s'accrocher à cette 'image, parce que si vous ne le faisiez pas, alors vous devriez faire face au fait que de mauvaises choses arrivaient parce que des gens ordinaires, le genre qui brossent le chien et lisent aux enfants des histoires avant d'aller se coucher, étaient capables a certains moments de faire des choses horribles à d'autres gens ordinaires. C'était tellement plus facile de rejeter la faute sur eux. Il est tristement déprimant de penser qu'ils sont nous. Si c'était eux, alors rien n'était la faute de personne. Si c'était nous, qu'est-ce que cela faisait de moi? Après tout, je suis l'un d'entre nous. Je dois l' être. Je n'ai certainement jamais pensé que j'étais l'un d'eux. Personne ne se pense jamais comme l'un d'entre eux. Nous sommes toujours l'un d'entre nous. C'est eux qui font le mal"
"Ils représentaient ce que les gens appelaient la« communauté internationale ». Et comme toutes les utilisations du mot «communauté», vous n' étiez jamais tout à fait sûr à quoi ou à qui ça faisait référence. "
"Le degré d'intelligence de cette entité qu'on appelle une foule est inversement proportionnel au nombre d'individus qui la composent."
"La nuit se déversait sur le désert. Elle était arrivée soudainement, habillée en violet. Dans l'air clair, les étoiles perçaient le ciel, rappelant à tout observateur réfléchi que c'est dans les déserts et les endroits élevés que les religions sont crées. Quand les hommes ne voient que l'infini sans fond au dessus de leurs têtes, ils se sentent toujours l'obligation et l' envie désespérée de trouver quelque chose à mettre en travers du chemin."
Et tellement d'autres encore...