La découverte de Stephan Zweig, ces dernières semaines, m'enchante. L'écriture, d'abord, est douce, limpide et enveloppante. On la sent travaillée pour paraître simple. Chaque nouvelle est une incursion dans le temps, dans la mémoire et surtout dans l'intime à laquelle on participe sans gêne car l'atmosphère est emplie de bienveillance et d'humanité: ce qui ce joue-là est universel, il n'existe d'homme sans faille. Les faiblesses, ces instants d'une vie où tout bascule, voilà ce qui semble fasciner l'auteur. Lucide et ferme, Zweig nous emmène sur des chemins où il devient impossible de se mentir à soi-même. L'air de pas grand chose, en attrapant quelques émotions en vol, il nous signifie sa très grande compréhension des relations humaines.