J'avais lu Robur-Le-Conquérant, une édition de 1886, s'il vous plaît ! J'avais trouvé bien, mais cette fois-ci, la tarte, j'en ai encore les mains qui tremblent.
Les personnages sont bien écrits, les paysages aussi, les informations sont riches, très riches. Le récit est mené d'une main de maître, et heureusement qu'il est écrit au passé car la complexité du vocabulaire aurait pu poser problème. En effet, quand Axel part pour ce voyage, il est étonnant qu'il connaisse autant de mots géologiques si précis, or, quand le narrateur, Axel donc, écrit cet ouvrage, il est bien plus vieux. De plus, par les termes que ce dernier utilise, on peut aisément imaginer qu'il a eu un métier savant, probablement comme son oncle Lidenbrock, après son expérience.
Les actions s'enchaînent bien, surtout à partir du départ de Hambourg, là où elles prennent un but que Lidenbrock veut absolument atteindre, coûte que coûte, but qui sera repris par son neveu, Axel, qui reprendra aussi probablement son flambeau de savant. Chaque péripétie est plus impressionnante que la précédente, et toujours l'ombre de la mort plane sur les personnages.
Ce livre a été un véritable coup de coeur, si puissant qu'il m'a donné envie d'acheter toutes les oeuvres de Jules Verne, vrai maître du roman d'aventures. Ici, rien à voir avec Don Quichotte de Cervantès, souvent lent, ici, le rythme est bien plus fluide et puissant. Je me suis fait emporter dans un torrent, et je ne me suis pas encore remis bien droit dans mon embarcation.
Et, avant de finir, un défaut cruel mais que je ne tiendrai pas en compte, la longueur du récit. 300 pages ? Seulement, c'est un peu décevant, mais je comprends tout à fait le choix de l'auteur, et donc, je le respecte et prend l'oeuvre telle qu'elle est.