La coïncidence veut que je termine ce livre au moment où les évènements de l'actualité viennent malheureusement illustrer les propos développés par Paul Yonnet dans son ouvrage.
Celui-ci publié il y a déjà 30 ans se révèle à sa lecture quasi prophétique de ce que tout citoyen français peut constater aujourd'hui s'il pose un regard sur l'état de la société française.
La première moitié du livre propose de décortiquer de manière approfondie la création du mouvements SOS racisme et son intrication dans des mouvements politiques plus larges. Cette partie a pour but de dénoncer les dérives de ce que l'auteur qualifie de "néo-antiracisme".
1. Ce néo-antiracisme est immigrationniste : il postule que l'immigration est un processus qui a toujours existé et qu'à ce titre aucune mesure politique ne pourrait être instaurée pour le contrôler ou en réglementer le flux. L'immigrationnisme est encore aujourd'hui très présent dans la pensée dominante et quiconque tente de s'y imposer sera immédiatement qualifié de "xénophobe" (que je mets entre guillemet tant le terme est désormais galvaudé).
2. Le néo-antiracisme exige le communautarisme ; il exige la fin de l'assimilation dans les valeurs de la République au prétexte du "respect de la différence", quand bien même cette différence serait en contradiction avec les valeurs de la République. Ce mouvement fantasme l'utopie du panracialisme où tous les racisés se réuniraient dans un seul mouvement, utopie sapée par les tensions inter-ethniques dont la presse se fait l'écho régulièrement.
3. Le néo-antiracisme dénonce le prétendu racisme de l'état français. Il restreint la définition du racisme au supposé racisme "systémique" de l'état français envers les non-blancs. Cette définition ôte aux ethnies françaises la considération due à ceux qui se désignent comme "racisés", ce qui est en soi un racisme contre les ethnies françaises. Le principe du racisme est qu'il y a des stéréotypes racistes et ils peuvent être dirigés contre n'importe quel être humains et pas seulement contre les prétendus racisés.
4. L'islamisme conquérant (affaire du voile à l'école de 1989) : ce dernier s'appuie sur la rhétorique du néo-antiracisme pour justifier toutes les attaques contre la laïcité et plus généralement les valeurs de la République. Ce soutien à l'islamisme politique va de pair avec la négation des racines judéo-chrétiennes de la France en tant que nation issue d'un processus historique.
Cette dénonciation est le cœur de l'ouvrage de Paul Yonnet et j'invite tous ceux qui s'intéressent à l'avenir de la France à lire cette analyse pertinente qui anticipe avec 30 ans d'avance les défis que la France doit relever aujourd'hui pour survivre en tant que telle.